Saulcy-sur-Meurthe est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Salixiens.

Géographie

Localisation


Géologie et relief

Les altitudes y varient de 359 m à 740 m, culminant dans le massif du Kemberg, près de la Roche d'Anozel qui offre un large panorama sur la commune. La surface de la forêt communale est de 218 hectares, dont 90 ont été détruits à 100 % par la tempête de décembre 1999.

C'est la première agglomération traversée par la D 415 en quittant Saint-Dié-des-Vosges en direction de Gérardmer ou de Colmar. Le trafic important génère parfois des bouchons, particulièrement en fin de week-end mais le remplacement des feux tricolores par un giratoire a rendu la circulation plus fluide.

L'habitat est assez dispersé, bordant l'ancienne nationale, la départementale D 58 et les voies menant aux quartiers de Claingoutte, du Moncel ou d'Anozel. Seuls les hameaux des Censes et du Pair, au nord, se détachent réellement de l'agglomération.

Sismicité

Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée.

Hydrographie et les eaux souterraines

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, le ruisseau de l'Anoux et le ruisseau de Mandray,.

La Meurthe, d'une longueur totale de 160,6 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes.

Le ruisseau de l'Anoux, d'une longueur totale de 12,4 km, prend sa source dans la commune d'Anould et se jette dans la Meurthe sur la commune.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C).

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 140 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 12 km à vol d'oiseau, est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Urbanisme

Typologie

Au , Saulcy-sur-Meurthe est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges, une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes, dont elle est une commune de la banlieue,,. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne,. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants,.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (46,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,7 %), prairies (25,2 %), zones urbanisées (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), mines, décharges et chantiers (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %), eaux continentales (1,5 %), terres arables (0,1 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).

Toponymie

Alors que Charles Charton se limite à citer l'ancien toponyme latinisé dans le Pouillé Chatrian en 1768 Salicetum et l'appellation contemporaine Saulcy-sur-Meurthe divulguée par nombres d'écrits savants vers 1840, Pierre Estivandier abonde en relevant 28 mentions anciennes du toponyme associé à la localité (paroisse, ban, domaine seigneurial etc.) depuis son origine jusqu'en 1854.

Salzeis (1188); Saucis (1219) ; Sauscis (1290) ; Ban de Sauciz (1290) ; A Sacis et au ban (1284) Bans de Sasis (XIIIe siècle ; Sacei (vers 1300) ; Sancis (1309) ; Saucilz (1342) ; Saucil (1357) ; Salcis (1360) ; Sassis (1373) ; Salsy (1390) ; Salcy (1394) ; Saucy (1400) ; Sautix, Sauctix (1402) ; Saulcy, Sacy, Saucis (XIVe siècle) ; Salciis (1412) ; Sachsiss (1419) ; Sacy (1428 ); Saulci (1428) ; Salci (1456) ; La ville de Saulci en val de Sainct Diey (1456) ; Saussy (1472) ; Saulcy proche Sainct Lienart (1502) ; Le Saulcy (XVIIe siècle) ; Salicetum (1768) ; Lesaulcy (19 vendémiaire an X).

La première trace écrite de Saulcy dans les archives administratives remonterait à 1188. Salzeis dans les archives capitulaire de Saint-Dié en 1188, Saucis en 1219 ou ban de Sauciz en 1290 dans les archives de Rappolstein (Ribeaupierre) , Sausis en 1380 puis Saulcy en 1400 possède une identité associé à une vieille paroisse et à un vaste ban. La contrée ou localité serait une très ancienne dépendance du ban saint Dié. Elle est présente dès l'origine du ban, du moins dans les légendes écrites à la fin du onzième siècle et recopiées avec les nécessaires adaptations ensuite. Paul Boudet, auteur d'une thèse sur le chapitre de Saint-Dié, a décrit les biens que le chapitre possédait au hameau du Chesnois. L'église de Saulcy dépendait de la juridiction spirituelle, à l'instar des autres églises du Val de Galilée, de la juridiction spirituelle du grand prévôt.

Histoire

Période médiévale et moderne

Un mémoire de 1188 atteste que le grand prévôt percevait à Saulcy 12 deniers sur les cens. Sa juridiction spirituelle lui offrait cinq sous pour le benedicti et six sous trois deniers pour les menues dîmes. En 1209, Gauthier et Woiry, fils de Hughes de Lebeuville, donne au chapitre, après assentiment du duc Ferry III, deux ménanties au finage du Moncel (ad Monsez) avec les hommes et leurs hoirs qui y vivent ou vivront. Le chapitre se réserve sur l'ensemble de la paroisse les dîmes, qui s'élève dans les comptes du sonriat en 1398 à 58 muids de blé, et à cinq réseaux de fèves.

Saulcy désigne au treizième siècle encore une grande paroisse et un vaste ban, rassemblement de communautés de la grande vallée de la rivière Meurthe, dans le Val de Galilée, "galilée" rappelant la galerie dite "cloître" du chapitre de Saint-Dié. Le Chesnois est le siège d'un doyenné, gérant les ultimes parts seigneuriales du chapitre de Saint-Dié, terres spécifiques où le chapitre est encore haut, moyen et bas justicier. Toutefois les autres familles habitantes sont assujetties à plusieurs co-seigneurs, parmi lesquels figurent les maisons alsaciennes de Marches ou de Ribeaupierre, longtemps vassales du duc de Lorraine, ou encore la maison lorraine des Parroye, installée précocement pour protéger les intérêts ducaux sur le ban Saint-Dié à partir de Taintrux et Robache, au XIe siècle. Ces familles et apparentées, sous vouées du chapitre de la collégiale, et fidèles à leur duc suzerain, voué de l'insigne église de Saint-Dié, dominent jusqu'au XVe siècle, où bien avant le renforcement de l'état ducal, le Château du Spitzemberg, capitainerie lorraine et bras armé du "château de la Cour" à Saint-Dié, dirigé par Jacques de Bade ou son bailli Wazerich von Stoffemberg, impose obligations et devoirs aux divers habitants.

En janvier 1483, les archives du duché de Lorraine attestent d'un appointement entre Sa majesté le Duc de Lorraine et le sieur de Ribeaupierre, concernant sa seigneurie du ban de Fraize et Saulcy. Le duc avait mandé ses officiers pour lever un aide. A la prière du comte Oswald de Thierstein, qui avoue avoir opéré des prélèvements exceptionnels en argent et hommes de guerre, l'aide prévu est remis à d'autres dates.

Au cours des siècles suivant, diverses seigneuries ne sont alors plus essentiellement que biens fonciers et, par affermage et gestion confiée, confortables revenus financiers, qui tombent par lots d'héritages, perte par gages ou acquisitions, dans l'escarcelle de nobles familles souvent de plus en plus lointaines des sires de Chateaubrehain, des sires Demenge ou Ferry, de la famille de Mahuet, et finalement rassemblés par la famille des Bazelaire de Lesseux, prenant tôt le parti français au cours du XVIIIe siècle. Au seizième siècle, les derniers droits saliciens de la famille comtale de Ribeaupierre leur sont retirées, du fait de leur lente spoliation des terres alsaciennes du duc de Lorraine qu'ils gouvernaient en son nom, de leur revirement politique ou traîtrise par l'alliance conclue avec les dignitaires Habsbourg et de l'adhésion d'une importante partie de cette famille alsacienne aux idées luthériennes puis réformistes. En 1560, le chapitre affairé à reconstruire la ville canoniale de Saint-Dié, détruite par l'incendie de 1554, organise la vente de quatre ménanties gérées à partir du Chesnois.

La période moderne voit la division de la grande paroisse du diocèse de Toul, d'abord avec l'existence concrète d'églises succursales confiées à des vicaires, puis avec l'érection de paroisse indépendante, d'abord Saint-Léonard en 1629 puis Entre-deux-Eaux en 1667. En 1677, la paroisse désormais réduite de Saulcy, dédié traditionnellement à Saint Jean Baptiste et rattachée aux annates de Saint-Léonard et au doyenné de Salm, laissent apparaître des communautés "La Varde", "Le Chesnois", "La Ruelle", "Les Courts", "Anozey", "Aubripaire", "Moncel" ou Le Moncel, "Clingoutte" et "Contramoulin". Chacun de ses petits villages ou hameaux possèdent une longue histoire, remontant pour la plupart par maints aspects à l'Antiquité.

Saulcy a été un village de l'ancien duché de Lorraine, longtemps chef-lieu de ban et centre de paroisse, un ban civil et une paroisse religieuse caractérisés par des étendues plus larges dans le haut val de Meurthe que la dernière entité villageoise, rassemblant encore huit ou neuf communautés, au XVIIIe siècle, dans le bailliage de Saint-Dié en 1710, et après 1751, dans le bailliage et la maîtrise de Saint-Dié, coutume de Lorraine. La paroisse rejoint au spirituel dès sa création l'évêché de Saint-Dié, passant au doyenné de Saint-Dié en 1776. La cure est désormais à la collation du chapitre cathédral.

Un château a été reconstruit sur les ruines d'une petite place forte détruite au milieu du XVIIe siècle. Une tour ancienne, réaménagée, y sert de prison encore au début de l'époque contemporaine.

Époque contemporaine

Saulcy-sur-Meurthe, comprenant la Varde et le Chesnois, étendu le long de la vallée de la rivière Meurthe, et Ban-de-Saulcy dispersé sur les hauteurs au delà de la route forment deux communes distinctes dans le district de Saint-Dié le 29 avril 1790. La fusion s'effectue au cours des années suivantes. L'an X voit la commune quitter le canton de Saint-Léonard, pour être rattacher à Saint-Dié. En l'an XI, la commune de Saulcy étendue sur 1637 ha rassemble déjà 1091 habitants permanents.

Au début des années 1840, la redécouverte des anciennes mines de cuivre d'Anozel, en particulier d'une longue galerie de 500 mètres connectée à des percements supérieurs, attisent les investigations archéologiques. Or l'oxyde de cuivre, sous forme de trace du minerai collecté, vieilli, altéré et coloré en vert, recouvre bien le grés blanchâtre de quelques accès miniers. Les historiens exhument des archives du XVe siècle et XVIe siècle attestant la fabrication de barre de cuivre, et la part de chaque seigneur. Des savants locaux, férus d'antiquités prouvent l'existence d'une vaste halde, qui a collecté une montagne de scories rejetés par les installations associée à la fonderie et à la mine, près du col d'Anozel. Ils mettent au jour marteaux, pics, poteries à proximité attestant l'activité minière et l'habitat minier. Les habitants questionnés sont étonnés : les familles n'avaient plus aucun souvenir d'exploitation minière, en tout cas de mémoire d'homme. Seul un folklore lointain et malfamé, datant a minima du XVIIe siècle, accompagné de quelques mots techniques mais vilipendé par ses allusions grivoises et expurgé par les bonnes convenances tridentines, rappelle les vieilles croyances aux nains, vivant dans les tréfonds du Kemberg, mais apparaissant autrefois près des puits ou des fontaines pour séduire en vain les jeunes femmes de la vallée.

En 1845, Saulcy est desservi par le chemin de grande communication n°28 de Fraize à Saales. Le centre symbolique de la commune, c'est-à-dire la mairie ou bâtiment communal, est situé à 55 km d'Epinal, chef-lieu de département et préfecture, et à 8 km de Saint-Dié, chef-lieu d'arrondissement et de canton. Courrier et lettres passent préalablement par la ville centre de Saint-Dié. La population jeune, en croissance, compte 1230 habitants, répartis en 314 ménages demeurant dans 195 maisons. L'école de garçons accueille 120 élèves, celle de filles seulement 110. Les douze conseillers municipaux, qui choisissent parmi eux un premier officier public, le maire, sont élus par 113 électeurs censitaires, essentiellement des propriétaires qui peuvent payer une part notable de l'impôt levé sur la commune.

L'inventaire obligatoire des surfaces du territoire de la commune, soit 1637 ha, distingue impérativement en 1844 :

  • 659 ha de terres labourables, c'est-à-dire des champs labourés où se récoltent des céréales d'hiver comme le seigle, le sarrasin et accessoirement le froment, céréales de printemps comme l'avoine, des cultures massives comme la pomme de terre. Le chanvre et le lin, à défaut des meix proche des habitations, occupent des parcelles plus humides.
  • 387 ha de prés ouverts et de prairies humides, c'est-à-dire irrigués par l'eau de canalisations..
  • 15 ha de jardins particuliers ou de vergers. L'herbe est fauchée sous les arbres des vergers, pour affourager le bétail, désormais la plupart du temps en stabulation.
  • 428 ha de bois communaux.

La commune s'étend sur de nombreux écarts : les huit hameaux se nomment Anozel, Aubripaire, Le Chénois, Clingoutte, Les Cours, Le Moncel, le Paire, la Varde. Les anciennes censes s'appellent Bassse des Jardins, La Haute Goutte, Martin-pré et Morel-pré. Les fermes plus isolées sont La Hutte du Bozé près du Bois des Rapailles ou Bozé, Le Ménil, La Poule qui boit.

Cinq moulins à grains, encore actifs, témoignent de la lointaine indépendance des communautés du ban sous l'Ancien régime. Une carrière de grés rouges, produisant moellons, pierres de fontaine, éviers etc. est exploitée en 1845 sur la montagne orientale, près d'Anozel. Le commerce de bêtes à cornes et de fourrages épais ou légers, de porcs et de pommes de terres prouve que la commune est nourricière pour ces élevages traditionnelles. Mais les bêtes rouges vont désormais rarement à l'estive ou sur les ultimes parcours montagnards, alors que quelques troupeaux de porcs partent encore parfois pour la glandée ou la faînée voisine.

En 1873, le préfet des Vosges arrête le 5 décembre 1873, et le tracé de la ligne de chemin de fer de Laveline-devant-Bruyères à Saint-Dié, qui reprend en grande partie le tracé de la vieille route menant à Corcieux, à Saint-Jacques du Stat ou à Bruyères, par l'antique passe de Vanémont et les procédures d'expulsion des propriétaires des terrains concernés. Un procès verbal d'enquête est ouvert du 15 au 25 décembre dans les mairies des communes concernées. Le maire de Saulcy (sic) Baptiste, et le maire de Saint-Léonard, Lalevée, font publier de concert, chacun pour leur commune, et afficher en mairie la liste exhaustive des propriétaires des parcelles concernées, qui n'habitent pas toujours dans les communes. Figurent dans la liste des soixante-dix familles de propriétaires expulsés à Saint-Léonard quelques habitants de Saulcy, Jean-Joseph Aubertin à Saulcy (centre), les enfants de Joseph Aubertin à Claingoutte, Julien Simon, propriétaire mineur à Saulcy, Jean-François Pierrat, commis à Saulcy, Jean-Baptiste Stouvenel demeurant au Moncel. A Saulcy comme à Saint-Léonard, des bandes de terres communales sont concernées.

A Saulcy, parmi les cinquante-six propriétaires de parcelles confisquées, se remarquent la fabrique de l'église de Saulcy, Sébastien et Laurent Antoine, le cultivateur Jean-Joseph Mangin père, le cultivateur Jean-Baptiste Stouvenel-Noël au Moncel, plusieurs résidents des hameaux d'Aubripaire dont les familles Falayeux avec Falayeux aîné et le soldat Justin Falayeux, Joseph Falayeux-Grandidier et Auguste Georgeon et "aux Cours" avec les familles Falayeux, le sabotier Jean-Baptiste Mayer, le débitant Joseph Aubertin-Falayeux, Jean-Baptiste Colin le jeune, les cultivateurs Joseph Delagoutte-Colin et Jean-Joseph Doyen-Lemaire, le maréchal ferrant Jean-Augustin Simon-Falayeux, "aux Cours de Saulcy" le manœuvre François Comette, les héritiers de Simon Durain, les cultivateurs François Falayeux, fils de Sébastien et Jean-Nicolas Falayeux-Colin, ainsi que les cultivateurs Constant Aubertin, Joseph Etienne et Nicolas Lemaire, le fabricant de fécule Jean-Nicolas Baptiste, Jean-Baptiste Michel-Marchal dit Magnon, Louis-Victor Poirel à Anozel, Eugène Lung, Jean-Baptiste Mangeat dit "Jean de Claude", Jean-Joseph Aubertin fils, meunier et le cultivateur Jean-Baptiste Aubertin-Aubertin (sic) aux Censes, François-Xavier-Gustave Simon à La Poule qui boit, Jean-Baptiste Flandré cultivateur à la Cense des Réaux, sans oublier l'instituteur en titre de Saulcy Antoine Clévenot, le cultivateur François Etienne, fils de Jean-Nicolas Etienne, le meunier Jean-Nicolas Loisy à Saulcy, Marie-Catherine Lallemand et le cabaretier Jean-Baptiste Valentin-Simon à Claingoutte etc. D'autres petits propriétaires issus de familles locales ont quitté la commune, en quête d'un travail salarié ou en poursuivant un but d'entreprise. Rare sont les familles exilées de laboureurs qui ont gardé quelques biens immobiliers sur le tracé, ainsi Jean-Nicolas Lemaire dit "Le Kieux", habitant Fouchifol. Sept ou huit familles bourgeoises de Saint-Dié, représentées par des hommes de justice, des négociants ou entrepreneurs, des héritiers rentiers, parfois des veuves, apparaissent par leurs titres de propriétés. Il faut en distinguer Charles-Paul-Octave de Lesseux, résident à Saint-Dié, héritier de la noble famille Bazelaire, de la branche comtale dite "Bazelaire de Lesseux".

Temps de guerre

Lors de la Guerre de 1939-1945, tout comme pendant la Première Guerre mondiale, Saulcy-sur-Meurthe a quasiment été complètement détruit. Du vieux Saulcy, il ne reste en effet que trois maisons. À la Libération, le , 325 familles sur 400 étaient sans abri. La ville de Moulins aida financièrement à la reconstruction.

La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918 et le , de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent.

La ville abrite une nécropole militaire.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008.

En 2022, la commune comptait 2 319 habitants, en évolution de −0,69 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : 2,11 %).

Enseignement

Établissements d'enseignements :

  • Écoles maternelles et primaires à Saulcy-sur-Meurthe, Saint-Léonard, Sainte-Marguerite, Taintrux, Saint-Dié-des-Vosges.
  • Collèges à Saint-Dié-des-Vosges.
  • Lycées à Saint-Dié-des-Vosges.

Santé

Professionnels et services de santé :

  • Médecins à Saulcy-sur-Meurthe, Anould, Fraize, Ban-de-Laveline, Plainfaing, Corcieux.
  • Pharmacies Saulcy-sur-Meurthe, Anould, Fraize, Ban-de-Laveline, Plainfaing, Saint-Michel-sur-Meurthe.
  • Hôpitaux Fraize, Gerbépal, Le Bonhomme, Sainte-Marie-aux-Mines, Lapoutroie, Orbey, Senones.

Cultes

  • Culte catholique, Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Meurthe, Diocèse de Saint-Dié.

Économie

Entreprises et commerces

Agriculture

  • Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses.
  • Culture de légumes, de melons, de racines et de tubercules.
  • Élevage d'autres bovins et de buffles.
  • Élevage de volailles.
  • Exploitation forestière.

Tourisme

  • Hébergements et restauration à Saint-Dié-des-Vosges, Anould, Denipaire, Les Rouges-Eaux, La Voivre.

Commerces

  • Commerces et services de proximité.
  • Un projet d'exploitation d'eau de source, voire d'eau minérale, est en cours[Quand ?].

Budget et fiscalité 2022

En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi :

  • total des produits de fonctionnement : 1 989 000 , soit 834  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 1 802 000 , soit 756  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 829 000 , soit 348  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 621 000 , soit 260  par habitant ;
  • endettement : 620 000 , soit 260  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 21,76 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 48,03 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 28,15 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 090 .

Culture locale et patrimoine

Patrimoine disparu

Mine de cuivre d'Anozel

Cette mine se trouve au pied du massif du Kemberg. Probablement commencée dès l'époque médiévale, elle a connu son apogée au XVIe siècle et a été reprise pour une courte période au début du XVIIe siècle,.

Château et séminaire

Un château médiéval existait à Saulcy. Il était propriété de la famille de Bassompierre. Racheté en 1932 par l'archevêché de Saint-Dié, il abrita dans son parc le petit séminaire diocésain baptisé du nom de Louis-de-Gonzague.

Siège de la Gestapo et de la Kommandantur en 1940, en , trois généraux allemands y installèrent leur quartier général. En novembre de la même année, l'occupant dynamita le château avant son repli, entraînant l'incendie du séminaire.

Seul l'ancien séminaire fut réhabilité par le groupe Boussac en 1960 avant d'être revendu à la commune qui l'a rénové. Une partie est depuis à usage d'habitation.

Lieux et monuments

Église

  • L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste,, conçue par l'architecte François Boleslas de Jankowski (1889-1972), nommé en 1945, par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, Architecte urbaniste des communes sinistrées de la Vallée de la Meurthe.
Vitraux de La façade d'entrée exécutés par l'atelier Gabriel Loire, qui réalise également les vitraux en dalles de verre des fonts baptismaux, de la nef et du chœur.
  • Ancienne chapelle provisoire (modèle de construction provisoire], sise rue de la Planchette, aujourd’hui transformée en local technique.
  • Monuments commémoratifs :
Monument aux Morts.
Stèle commémorative Marcel Folmard, Résistant FFI.
Plaque commémorative érigée devant la Nécropole nationale rappelant le souvenir de 8 soldats américains du 411e régiment d'infanterie de l'armée américaine, morts le 22 novembre 1944 à Saulcy-sur-Meurthe et aujourd’hui inhumés au Cimetière américain d'Épinal.

Nécropole nationale

La nécropole nationale de Saulcy-sur-Meurthe est un cimetière militaire français situé un peu à l'extérieur de la localité, sur une hauteur, au milieu des sapins.

Les 2 565 corps, dont 1 174 réunis en deux ossuaires, proviennent des cimetières de guerre du col du Bonhomme, de la Schlucht, de Gérardmer, de Mandray, du Valtin ou de La Croix-aux-Mines. Ils ont été regroupés pendant et après la Première Guerre mondiale. Des aménagements ont été effectués dans les années 1930 et un monument aux morts y a été édifié par l'Union nationale des Combattants. Les tombes des soldats allemands sont regroupées dans le Carré allemand. À l'entrée de la nécropole, une plaque commémorative, apposée en octobre 1989, rend hommage à huit soldats américains tombés dans la région le .

Comme c'est le cas pour les autres nécropoles nationales, les sépultures sont entretenues à perpétuité par l'État qui en assure la pérennité.

De 2004 à 2006, une recherche menée par de nombreux internautes a permis d'identifier l'Inconnu de Saulcy avec pour seul indice une alliance marquée « LC ED 7-2-14 ».

Autres patrimoines

  • Fontaine Sainte-Anne, le chalet St Hubert et la croix St Georges et le chalet St Hubert.
  • Patrimoine architectural rural recensé par le service de l'Inventaire général du patrimoine culturel : Maisons et fermes ,.
  • La Croix Votive du XIIIe siècle qui a été déplacée. C'est le seul vestige de l'édifice antérieur.

Personnalités liées à la commune

  • Léonie de Bazelaire de Ruppierre (1857-1926), peintre et écrivain. Bien que née à Sainte-Marguerite, elle a vécu son enfance à Saulcy-sur-Meurthe.
  • L'aviateur René Fonck (1894-1953), as des as français de la Première Guerre mondiale avec soixante-quinze victoires officielles, puis député des Vosges, a été inhumé dans le cimetière communal.

Héraldique

Le blason a été officialisé en 1954. Le saule arraché évoque le nom de la localité et la chaîne brisée symbolise la résistance dont a fait preuve la commune lors des deux guerres mondiales. L’écu de Lorraine et celui des Ribeaupierre, d’argent à trois écussons de gueules, sont les emblèmes des anciens seigneurs du lieu.

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  • Cartes

Références

Bibliographie

  • Paul Boudet, Le chapitre de Saint-Dié des origines au seizième siècle, thèse soutenue le 28 janvier 1914 à l'école nationale des chartes, en particulier 2e partie, page 137. Elle a été publiée in extenso par les Annales de la Société d'émulation des Vosges en 1922 et 1923, mais aussi, après rétribution de droits d'auteur, par le bulletin de Société philomatique vosgienne en 1915.
  • Sylviane Cousin, Claude Royer, François Sigaut, introduction de Jean Cuisenier, Le guide du patrimoine rural : 400 musées et collections d'agriculture, Besançon, Les guides de la manufacture, , 382 p. (ISBN 2-7377-0237-2). Notez que la ferme de la Soyotte, dite "Lè moho" en patois, achetée et aménagée par Jean Bernard, se situe précisément au faing de Sainte-Marguerite.
  • Pierre Estivandier, Saulcy sur Meurthe et le Val de Galilée, Imprimerie Loos, Saint-Dié, 1974, 120 p. (écrit littéraire, humeurs et digressions fantaisistes associées pêle-mêle avec quelques descriptions économiques, ethnologiques et historiques.
  • Henri Lepage et Charles Charton, « entrée Saulcy (sic) », dans Le département des Vosges, Statistiques administratives des hameaux et villages des Vosges, .
  • Léon Louis, Paul Chevreux, Le Département des Vosges, description, histoire, statistique, tome VI, Epinal, 1889. Entrée "Saulcy-sur-Meurthe".
  • Georges Flayeux (1868-1906) dit "Abbé Flayeux", La vallée de la Meurthe, format in octo, Imprimerie Cuny, Saint-Dié, 1905, 219 p. (aspect légendaire)

Autres documents

  • Reportage photographique, sur imagesdefense.gouv.fr/ :
Le château bombardé le 29 août 1914,
Le château. La salle à manger,
Une chambre du château dévastée.
  • Le château de M. Gilottin bombardé par les Français en août 1914
  • Le Château de Belval en 1940 – 1944, Témoignage de Pierre Grathwoh
  • Saulcy-sur-Meurthe en 1939-1945
  • Église de Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) PN-53F-375 - 19870461/43 - devis, plans, dossier financier, cahier des charges 1946-1966, Archives nationales - Site de Fontainebleau
  • 88445 Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
  • Inventaire national du patrimoine naturel de la commune

Autres liens

Articles connexes

  • Liste des communes des Vosges
  • Liste des nécropoles militaires en Lorraine

Liens externes

  • Site de la mairie
  • Saulcy-sur-Meurthe sur le site de l'Insee
  • Site Officiel de la CCVM
  • (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/
  • (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine


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